L’émergence rapide de l’IA générative et ses multiples capacités représente un tournant majeur pour la conception des algorithmes. Dès à présent, des tâches qui nécessitaient autrefois des programmes extrêmement complexes peuvent être réalisées sans code et sans difficulté, à l’aide de commandes en langage naturel. S’il est prématuré d’anticiper une disparition du code dans les prochaines années, il est très probable que les programmes évoluent dans un futur proche vers des formes hybrides, combinant code informatique traditionnel et commandes que nous pourrions qualifier de commandes naturelles. Expliquons plus en détail le changement qui s’annonce.
En exploitant pleinement le potentiel de raisonnement des IA génératives les plus avancées, il est désormais possible d’effectuer automatiquement des tâches réputées difficiles par le passé.On sait par exemple l’intérêt d’extraire et d’identifier des phrases-clés dans un texte. Cette tâche a des applications très nombreuses : classification, extraction d’information,… Sans IA générative, il s’agit souvent d’une tâche complexe, qui nécessite le développement de modèle spécifique et peut mobiliser des équipes pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois.Voici l’extrait d’un article issu de Télérama :
A voir tant de documentaires scientifiques réalisés sans l’ombre d’une idée de ce que permet le cinéma, on pourrait croire leur didactisme incompatible avec une approche un tant soit peu créative. À ceux pour qui la transmission du savoir ne saurait s’encombrer d’un point de vue de cinéaste, l’œuvre de Jean Pain levé (1902-1989) apporte une éclatante contradiction. En deux centaines de films, dont une vingtaine de « films publics » (destinés à la salle) dans lesquels s’expriment plus particulièrement son imagination et ses talents de cinéaste (reconnus même par S.M.Eisenstein), ce biologiste de formation méritait qu’on lui consacrât une exposition à sa mesure. C’est enfin chose faite au Jeu de Paume, qui met à l’honneur jusqu’au 18 septembre l’auteur des Oursins (1929), de L’Hippocampe (1934), du Vampire (1939-45), de *Comment naissent les méduses* (1960) ou du psychédélique Cristaux liquides (1978).« Pourquoi avoir attendu si longtemps, s’interroge le directeur du musée Quentin Bajac dans les premières pages du très beau catalogue publié à cette occasion. Sans doute parce que son itinéraire, entre art et science, transcende les catégories, rendant malaisé de lui assigner une place. » « Science et art, pour moi, c’est la même chose », avance de son côté Jean Pain levé dans une interview de 1979, avant de préciser non sans humour : « Je suis le seul de cet avis. »
Extraire la phrase la plus emblématique de cet article est sans IA générative chose difficile voire impossible. Avec, il suffit d’effectuer un bon prompt, tel que celui ci-dessous, pour obtenir un excellent résultat.Voici un prompt adapté et le résultat :
Pour le développeur pourtant, cette capacité prise seule n’est d’aucune utilité si elle ne peut pas être exploitée dans le cadre d’un programme. Et force est de constater que sous sa forme actuelle, le résultat n’est pas exploitable. Dans le dernier exemple, l’incise “la phrase qui résume le mieux cet article est :” parasite complètement le résultat. Mais en faisant quelques efforts supplémentaires, on parvient à formater l’output pour l’exploiter pleinement. Voici un nouveau prompt qui effectue totalement la tâche et renvoie des informations au bon format, utilisables directement dans un programme. Le résultat est parfait.
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Pour encore plus de rigueur, il faudrait faire appel aux “agents” d’OpenAI, et renvoyer le résultat au format JSON. Mais cette explication dépasserait le cadre du présent article et nous réservons cette présentation pour un article ultérieur.
Comme nous l’annoncions, il est très probable que le code de demain soit un mélange de commandes informatiques et d’instructions en langage naturel. Le développeur qui veut anticiper ces changements à venir doit dès aujourd’hui se former et intégrer cette évolution pour bâtir des programmes beaucoup plus pertinents.
Si voulez savoir comment nous avons “hybridé” le code de notre journal pour bâtir un rédacteur en chef automatique, n’hésitez pas à nous contacter !
